c'est déjà la rentrée des Tartuffes...
Dissolution
de l’Assemblée nationale :
Si le peuple
reste endormi…
par
Alexandre Gerbi
A défaut d’un immense soulèvement
populaire, la France court droit à sa perte. Que l’issue soit l’effondrement
et/ou la dislocation provoqués par la gigantesque trahison à laquelle se livre
l’UMPS depuis des décennies, ou l’aventure en forme de queue de poisson (nom de
code : « blancisme évolution 2 ») proposée par le Front
National. Brève explication.
Si le peuple ne descend pas dans
la rue, ou si la banlieue ne se soulève pas, ce qui, au fond, revient au même
(je vois d’ici mes amis extrême-droitistes et autres identitaires qui poussent
des cris d’orfraie, et je ris, car ce raccourci serait trop long à expliquer),
François Hollande ne dissoudra pas l’Assemblée nationale. Car selon toute
vraisemblance, les médias caricaturalement aux ordres et les Français endormis
comme des loirs permettront au président de la République, superbe, de
continuer à trahir allègrement le mandat que le peuple lui a confié en
l’élisant en 2012 au nom de la rupture (comme disait jadis Sarkozy), selon le
slogan du candidat socialiste (ou plutôt étiqueté tel) : « Le
changement, c’est maintenant » (en américain dans le texte). Ici, en riant
toujours, je me rappelle le petit jeu de mains grotesque, en forme de geste
obscène, que faisait Valls avec d’autres gugusses aujourd’hui (ex-) ministres
(ou pas)
dans le clip, il est vrai vite escamoté à l’époque, qui valait, en effet, tout
un programme…
Dans un pays normal, un président
aussi anormal que « Flanby » – anormal car totalement indigne
d’exercer la fonction, ce constat faisant consensus national, et depuis des
mois, toutes catégories confondues – devrait être acculé à la démission. Or il
n’en n’est rien.
Car à l’apathie du peuple,
favorisée par les partis dits de « la gauche de la gauche » et les
syndicats, au gré de profondes et anciennes accointances, et par la servilité
médiatique déjà citée, s’ajoute la collusion des députés. Godillots pour ce qui
concerne les députés dits socialistes, trop à l’aise dans leurs soyeuses
charentaises palais-bourboniennes, et opportunistes pour ce qui concerne les
députés dits de droite, trop heureux de pouvoir servir leur maître habituel,
puisque Hollande, le doute n’est plus permis, est bien des leurs. Sans qu’il
soit besoin de préciser que, mode de scrutin tripatouillé aidant, lesdits députés
prétendument socialistes (PS) et de droite (UMP) se sont débrouillés pour
truster (toujours en américain dans le texte) l'écrasante majorité des places disponibles au
Palais-Bourbon-Charentaises.
Alors on pourra toujours
s’exciter. A défaut d’un soulèvement de masse, l’entourloupe géante continuera.
Puisque les députés sont de mèche
avec le pouvoir élyséen, ou soumis à lui par intérêt bien compris, et que la
presse sert la soupe, le peuple ne peut se permettre de continuer à sommeiller.
Car endormi par ceux-là même qui devraient être ses aiguillons – Front de
Gauche, si tu nous regardes avec tous tes syndicats –, alors le scénario
catastrophe pourra aller à son terme. Et le pays s’abîmer.
Montebourg, alternative factice
du
young leader répondant à l’adage « à tous les coups l’on gagne »,
fera le coin de l’entonnoir avec Hollande et Sarkozy (et consorts), pour nous
guider vers un 2017 joué d’avance, comme d’habitude. S’il advenait, en effet,
que le démissionnaire de Bercy prenne alors les rênes du pays à la place des
deux précédents imposteurs, qui nous garantirait qu’il ne soit pas, jamais deux
sans trois, un nouveau bonimenteur oublieux de ses promesses du jour au
lendemain ? A vrai dire, le contraire serait ébouriffant…
« Marine sera la
solution ! », trépignent mes amis extrême-droitistes et autres
identitaires. C’est vrai, après tout, ce serait une belle chute : la Ve
République blanciste,
fondée par Charles de Gaulle, trahie par ses successeurs, de Giscard à Hollande en
passant par Chirac (déjà en tant que Premier ministre), Mitterrand et Sarkozy,
serait finalement remplacée par une sixième république, avec ou sans majuscule,
à nouveau blanciste, pardon, vraiment gaulliste. Là, je dirais : chapeau
l’artiste !
Alexandre Gerbi
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