Chute de la IVe République : Ni "archaïque", ni "débilitante", juste blanciste
Chute de la IVe République :
Ni « archaïque », ni « débilitante »,
juste blanciste
ou
Explication
d’un contresens historique
d'Eric Zemmour et consorts
Alexandre Gerbi
Eric Zemmour, ce grand serviteur du Système déguisé en libre penseur du politiquement incorrect, déclarait récemment dans l’une de ses chroniques sur RTL : « [Sous la IVe République], un personnel politique d’une qualité exceptionnelle, de Mendès France à Edgar Faure, sans oublier François Mitterrand, était handicapé par un système institutionnel archaïque et débilitant (…) ».
A la minute 2’35 :
http://www.rtl.fr/emission/z-comme-zemmour/ecouter/eric-zemmour-la-tentation-de-la-primaire-a-droite-7723123980
Sans polémiquer sur le fait de savoir si les hommes politiques en question étaient ou non « d’une qualité exceptionnelle » (y compris d’ailleurs, au-delà des effets de manche, dans l’esprit d’Eric Zemmour…), cette affirmation au sujet du « système institutionnel archaïque et débilitant [de la IVe République] » appelle un rapide commentaire. Non tant pour répondre à Eric Zemmour, avatar parmi tant d’autres d’une époque mensongère et/ou aveugle, que pour en finir, une fois pour toutes, avec l’un des grands écrans de fumée dont se pare le régime qui, depuis cinquante ans, démolit la République et la France, et accessoirement l’Afrique, sous couvert de les sauver…
Césarisme bonapartiste contre parlementarisme pluraliste
D’abord, remarquons que l’accusation selon laquelle la IVe République était un régime bloqué à cause de ses institutions est une des grandes tartes à la crème que la Ve République et ses serviteurs nous jettent au visage depuis un demi-siècle.
Remarquons ensuite qu’on retrouve ici le vieux et classique procès qu’intente le césarisme (ou le bonapartisme…) au régime parlementaire, accusé de se perdre en stériles bavardages, quand le pouvoir ramassé dans les mains d’un seul permettrait, nous dit-on, une direction beaucoup plus déterminée et efficace des affaires politiques. Rien d’étonnant à ce que, comme tant d’autres, Eric Zemmour, qui ne cache pas ses sympathies « réactionnaires », dénigre le parlementarisme et fasse, implicitement, l’apologie du régime présidentiel…
Il est vrai qu’en instaurant en France, avec la Ve République, un régime césarien (renforcé dans ce caractère par l’élection du président au suffrage universel), De Gaulle ne faisait que réaliser un vieux rêve de l’extrême droite française, dont Déroulède se fit le chantre à la fin du XIXe siècle. Opération somme toute fort cohérente de la part du Général, que Pierre Viansson-Ponté définissait comme « un officier de filiation nationaliste et conservatrice, voire monarchiste »…
Ce régime « archaïque et débilitant » qui redressa spectaculairement la France
Ce décor planté, force est de constater que la IVe République hérita d’une situation particulièrement difficile : le pays sortait d’une guerre qui l’avait en partie dévasté et saigné à blanc pour la deuxième fois en trente ans. Car si la Seconde Guerre mondiale fut moins meurtrière que la première, elle fit tout de même près de 600.000 morts.
Or malgré cela, de 1946 à 1958, sous la IVe République « archaïque et débilitant[e] », la France a connu un redressement économique spectaculaire et un développement remarquable dans pratiquement tous les domaines. C’est là une évidence, dont aucun historien ne disconvient sérieusement aujourd’hui.
En réalité, contrairement à ce qu’affirme Eric Zemmour comme tant d’autres dans le sillage de la propagande de la Ve République gaullienne, bien davantage que ses Institutions, c’est la vaste question de l’Outre-Mer qui mina la IVe République et la mit profondément en crise. Plus précisément, ce qui provoqua la dislocation de la IVe République, c’est le dilemme politico-idéologique (et républicain, et démocratique…) que posait la question ultramarine. C’est d’ailleurs sur la question ultramarine par excellence que la IVe République chuta en 1958 : l’affaire d’Algérie.
Le dilemme politico-idéologique ultramarin comme vraie cause de la chute de la IVe République
Soulignons que la IVe République ne s’est pas effondrée, mais qu’elle fut activement renversée, en 1958, par le général de Gaulle appuyé par l’Armée. Pareil état de fait relativise l’idée d’un régime tellement vermoulu qu’il se serait écroulé tout seul…
En réalité, loin de s’effondrer, la IVe République fut renversée au prix d’un putsch militaire doublé d’un coup de force politique. La Grande Muette, entrée en sédition en Algérie, alla jusqu’à prendre la Corse et menaça même, sans bien sûr ouvrir la bouche, de sauter sur Paris. Encore fallut-il à Charles de Gaulle, dans ce contexte, forcer la main à Pierre Pflimlin et, pour ainsi dire, s’autoproclamer à sa place président du Conseil, comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer dans La République inversée, Affaire algérienne (1958-1962) et démantèlement franco-africain (Ed. L’Harmattan, 2010, avec Raphaël Tribeca).
Ce putsch militaire était en relation directe avec l’Affaire algérienne, c’est-à-dire avec la plus épineuse des questions ultramarines. La plus épineuse, non seulement pour des raisons statutaires (les territoires algériens étaient des départements, théoriquement parties intégrantes de la métropole) mais aussi humaines (étaient présents, en Algérie, un million de Pieds-Noirs et plusieurs millions de musulmans français radicalement hostiles à l’indépendance).
Pour ces spécificités, l’Affaire algérienne confrontait le Système politique parisien, de façon incontournable autant que radicale, au dilemme colonial, dont il était sorti avec les plus grandes difficultés (et pour son plus grand affaiblissement) en Indochine, en Tunisie et au Maroc. C’est ce dilemme colonial (ou postcolonial…) qui a causé la plupart des vraies difficultés de la IVe République. Et non ses Institutions, quoi qu’en disent la doxa et ses chantres, notamment Eric Zemmour…
Au contraire, les Institutions de la IVe République firent preuve d’une étonnante solidité, puisqu’elles permirent au régime, comme on va le voir, d’aller, pendant des années, contre la volonté du peuple. C’est-à-dire contre la démocratie et contre la Constitution, c’est-à-dire contre la République elle-même…
Quel était ce dilemme ultramarin ?
Comme l’ont expliqué de nombreux articles publiés sur le blog Fusionnisme, Rue89, Afrik.com, Camer.be, Bakchich, IciCemac, AgoraVox, Mediapart, etc. après la Seconde Guerre mondiale, l’Etat français était confronté à une alternative simple : ou bien octroyer l’égalité politique aux populations d’outre-mer, ou bien leur accorder l’indépendance.
Or ces deux options étaient interdites.
En effet, la première option, l’octroi de l’égalité politique, aurait conduit des centaines de députés d’outre-mer sur les bancs du Parlement, au gouvernement, et même à la tête de l’Etat. La France aurait été métamorphosée et engagée dans une voie inscrite dans le droit fil de sa chaotique mais brillante histoire, celle de la patrie des Droits de l’Homme par delà les races et les religions. Ainsi, en étendant la citoyenneté à tous, la France ou plutôt l’Union Française – devenue la puissante République Franco-Africaine ou plutôt Franco-Ultramarine – serait entrée en voie de métissage, géant géographique et politique indiquant au reste du monde le chemin des Lumières et de la justice sociale. Avec, en creux, l’abolition du colonialisme, par le libre exercice de la démocratie dans le cadre républicain, pour des futurs flamboyants aux cultures mêlées autour du grand projet humaniste de l’Universel.
Ces perspectives extraordinaires, défendues et portées par des hommes tels que Léopold Sédar Senghor, Robert Delavignette, Alioune Diop, Claude Lévi-Strauss, Félix Houphouët-Boigny, Jacques Soustelle, Barthélémy Boganda et tant d’autres, ces perspectives furent rejetées par le Système politique et idéologique secret de la IVe République déjà blanciste, autant qu’elles étaient prônées par la quasi-totalité des leaders ultramarins, tandis que le peuple, outre-mer aussi bien qu’en métropole, était prêt à y adhérer, comme je l’ai montré dans Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, Imposture, refoulements et névroses (Ed. L’Harmattan, 2006).
J’appelle blancisme ce courant idéologique et politique fondateur du régime actuel, qui affirme, selon le mot de Charles de Gaulle, que la France est avant tout une nation de « race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » et qu’elle se perdrait dans le métissage…
Or refusant d’accorder cette égalité politique, mais refusant également l’indépendance, ou plutôt ne pouvant l’accorder à cause des puissantes oppositions conjuguées du peuple, des élites africaines, de la Constitution et de l’Armée, le Système de la IVe République se mit alors en quête de la quadrature du cercle.
La quadrature du cercle
Concernant le bloc subsaharien, avec la loi-cadre Defferre (1956), l’autonomie fut la formule magique que retint le régime pour accomplir ce tour de force politique. En réalité, la solution, bâtarde et surtout scandaleuse, montra rapidement ses limites. Puisqu’elle refusait l’égalité, elle continua d’apporter de l’eau au moulin des indépendantistes. Ceux-ci fustigèrent la logique inégalitaire persistante de la France et les évidents mépris d’essence colonialiste qui présidaient à l’opération…
La révolte, légitime, des séparatistes, perpétuellement ravivée par ce refus de l’égalité, ainsi que la violence qui en résulta, servirent de prétexte au Système pour parvenir finalement à la conclusion qui, du moins en apparence, s’imposait : l’indépendance.
Il est remarquable qu’au plus fort des guerres idéologiquement alimentées par son refus d’octroyer l’égalité politique, jamais le Système de la IVe République n’envisagea l’application réelle d’une égalité pourtant proclamée par sa Constitution. Ni en Algérie, ni à Madagascar, ni en Indochine, ni en Tunisie, ni au Maroc, ni au Cameroun. Mieux encore, jamais le peuple ne fut consulté sur cette question, pas plus, du reste, que sur celle de l’indépendance (hormis le petit comptoir de l’Inde, Chandernagor, en 1949, dans des conditions d’ailleurs suspectes), ni outre-mer, ni en métropole…
Ainsi, c’est sans aucune consultation populaire que l’Indochine (Vietnam, Cambodge et Laos) devint indépendante (1954), précédant de peu le Maroc et la Tunisie (1956). Quant à l’Afrique noire, particulièrement peu séduite par l’idée de sécession, le Système lui accorda, comme on l'a vu, l’autonomie dans la foulée.
Le déchirant cas algérien
En 1958, la question de l’égalité se posait depuis bien des décennies en Algérie, de façon insurrectionnelle, terroriste et armée depuis 1954. Là encore, la IVe République ne put se résoudre à accorder la citoyenneté pleine et entière aux populations indigènes, ni à interroger le peuple à ce sujet. Là encore, l’autonomie et son corollaire, l’indépendance, finirent par être envisagés.
L’Armée, qui s’était essentiellement tue sur tous les autres chapitres, cette fois se cabra. Non de son propre chef. Le général de Gaulle, par ses réseaux, la poussa dans cette voie, sa force de persuasion renforcée par l’opinion publique. Car celle-ci en était arrivée à considérer avec le plus grand mépris cette classe politicienne de la IVe République qui, morceau par morceau, démantelait l’unité franco-ultramarine, sur fond de guerres ininterrompues, d’imbroglio permanent au Palais-Bourbon en instabilité ministérielle, de désastres militaires en Canossa diplomatiques.
Par l’abandon successif, dans des conditions souvent douteuses et parfois dramatiques, de l’Indochine, de la Tunisie, du Maroc et même des Comptoirs des Indes (qui ne sera entériné définitivement qu’en 1962, tant il fut difficile de vaincre les réticences locales, en particulier à Pondichéry) autant que par sa cacophonie et sa politique de Gribouille sur ces sujets, le régime s’était rendu détestable aux yeux de l’opinion. Ces relents nauséabonds ont fait à la IVe une réputation lamentable qu’exploite Eric Zemmour comme tant d’autres, pour appuyer la thèse d’un régime rongé par « un système institutionnel archaïque et débilitant ».
Alors que bien davantage que ses Institutions, c’est la crise idéologique ou plutôt l’impasse dans laquelle l’a conduite son idéologie antirépublicaine et antidémocratique qui a miné le régime de la IVe République, en le conduisant à abandonner des pans entiers, et gigantesques, du territoire et de ses populations. A savoir l’idéologie blanciste, qui refusa l’égalité à l’Outre-Mer par crainte du métissage de la France, mais aussi de la prise du pouvoir politique par les Ultramarins. Idéologie d’une certaine élite métropolitaine, qui refusa toujours de donner la parole au peuple à ce sujet, outre-mer aussi bien qu’en métropole. Là gît toute la tragédie de la IVe République, puis de la Ve…
On touche ici au côté génial et effrayant du scénario.
Charles de Gaulle, chef du complot qui renversa la IVe République, justifia officiellement l’opération par le danger suprême que l’idéologie anti-égalitaire du régime, qu’il appelait le « Système », faisait courir à la France. Or Charles de Gaulle adhérait corps et âme à cette idéologie qu’il prétendait contrer. C’est ainsi qu’une fois élu sur le programme de l’égalité politique, une fois installé au pouvoir, il rompit progressivement avec ceux qui l’y avaient porté, pour s’allier avec ceux qu’il avait renversés ! C’est-à-dire avec le Système qu'il avait prétendu abattre et abolir, pour appliquer finalement, une à une, ses plus ultimes conclusions. Vertigineux retournement…
Ainsi, au prix d’une sidérante volte-face, de Gaulle se débarrassa de l’Afrique et de l'Algérie, utilisant l'une pour extirper l'autre, à grands coups de violations de la Constitution et de la démocratie, de mensonges, de police politique et de crimes contre l’humanité. En particulier au détriment des Harkis et des Algériens francophiles, des Pieds-Noirs, mais aussi, à terme, des populations d’Afrique subsaharienne effroyablement paupérisées. Sur cette transgression, l’ermite de Colombey revenu aux affaires érigea sa puissance, qui lui permit d’ensevelir les institutions précédentes et de les remplacer par les siennes…
C’est ce crime d’une ampleur inimaginable, entre (haute) trahison des principes républicains les plus fondamentaux et dislocation de l’unité nationale, que les Institutions de la IVe République, par trop démocratiques et républicaines (on a vu qu’elles l’étaient néanmoins dans d’âpres limites…), n’auraient sans doute pas eu la force, ni surtout les moyens de commettre dans l’affaire algérienne, compte tenu du rapport de force évoqué plus haut (populations pro-françaises d’Algérie, Armée).
La Ve République gaullienne, en revanche, secrètement habitée de la même idéologie délétère, sut se doter d’institutions capables d’assumer ce choix radicalement contraire à la volonté du peuple et des leaders ultramarins, parce qu’elle s’en remit à un seul homme concentrant tous les pouvoirs, et n’hésitant pas à mentir en permanence à tous ou presque, tout en usant sans scrupules de la violence d’Etat la plus extrême (ratonnades d’octobre en 1961, siège de Bab-el-Oued, massacre de la rue d’Isly, massacres d’Oran en 1962, et la tragédie des Harkis). Faut-il l’en féliciter ?
De Gaulle dixit
C’est en tout cas ce que fait Eric Zemmour, qui d’ailleurs ne s’en cache pas, la fin justifiant les moyens... Ecoutons encore le grand homme :
« Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Elysée ? » « Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain, seront vingt millions et après-demain quarante ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » (Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Ed. Fayard, 1994)
« Vous croyez que je ne le sais pas, que la décolonisation est désastreuse pour l'Afrique ? (...) Qu'ils vont connaître à nouveau les guerres tribales, la sorcellerie, l'anthropophagie ? (...) Que quinze ou vingt ans de tutelle de plus nous auraient permis de moderniser leur agriculture, de les doter d'infrastructures, d'éradiquer complètement la lèpre, la maladie du sommeil, etc. C'est vrai que cette indépendance était prématurée. (...) Mais que voulez-vous que j'y fasse ? (...) Et puis (il baisse la voix), vous savez, c'était pour nous une chance à saisir : nous débarrasser de ce fardeau, beaucoup trop lourd maintenant pour nos épaules, à mesure que les peuples ont de plus en plus soif d'égalité. Nous avons échappé au pire ! (...) Au Gabon, Léon M'Ba voulait opter pour le statut de département français. En pleine Afrique équatoriale ! Ils nous seraient restés attachés comme des pierres au cou d'un nageur ! Nous avons eu toutes les peines du monde à les dissuader de choisir ce statut. Heureusement que la plupart de nos Africains ont bien voulu prendre paisiblement le chemin de l'autonomie, puis de l'indépendance. » (Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Ed. Fayard, 1994)
« Vous savez, cela suffit comme cela avec vos Nègres, vous me gagnez à la main : alors, on ne voit plus qu’eux. Il y a des Nègres à l’Elysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de Nègres ici (…) Cela fait très mauvais effet à l’extérieur. On ne voit que des Nègres tous les jours à l’Elysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. » (Charles de Gaulle cité par Jacques Foccart, Tous les soirs avec De Gaulle. Journal de l’Elysée, 1965-1967, Ed. Fayard 1997)
De Gaulle dixit, bis repetita placent…
Libellés : afrique, alioune diop, blancisme, charles de Gaulle, eric zemmour, europe, france, IVe République, La Ve République blanciste, Lévi-Strauss, mai 1958, senghor
6 Comments:
Cet article s'adresse en particulier à tous nos politiques, à la veille des élections présidentielles. Que tous ceux-ci s'engagent sur la reconnaissance des faits si excellemment rappelés ici, et fassent ainsi que l'esprit change. Tout sera alors facilité. A condition toutefois, de ne jamais revenir en arrière et renier ces idées.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
"Tandis que la présidentielle approche..."
Excellent récapitulatif historique à l'approche de cette élection, dont l'intérêt réside davantage dans le débat ouvert à cette occasion que dans le choix qui sera fait d'un des pâles postulants…
Au-delà d'une crise économique financière sociale et des problèmes conjoncturels (à court ou moyen termes) se posent bien des questions fondamentales, institutionnelles :
1- la Constitution française (la Ve République est à l'agonie, le cesaraccio Sarko l'a définitivement discréditée : "Sarko m'a tuer") ;
2- autre problème majeur, dans quel ensemble viable insérer la France : quelle Europe ? la Méditerranée ? l'Afrique ? avec la Russie ? avec le monde arabe ? … …
Malheureusement dans la quête d’un maximum de voix, un discours sérieux orienté sur l’essentiel, donc le long terme - c’est ce qui devrait prévaloir dans une élection présidentielle - ne "paie" pas…
De Gaulle tenait un discours populiste qui l’a conduit au mensonge, à la haute trahison préméditée, au mépris criminel du peuple, des Français, de la France, des amis de la France (ayons une pensée pour le désespoir du colonel Robert Jambon)… les postulants à sa succession, s’ils ne l’égaleront jamais dans le crime et la trahison, n’échapperont jamais au populisme inhérent aux institutions promues par l’infâme.
il me semblait plutôt que l'Histoire officielle c'était le droit des peuples à disposer d'eux mêmes , donc les indépendances présentées comme une évolution progressiste, alors qu'elles étaient un verrouillage du colonialisme sauvage avec la complicité des prédateurs de toutes races, une caricature d'évolution démocratique, ne prenant même pas en compte les résultats des référendums sur la question, pour éviter l'extension des lois sociales et la généralisation de guerres ruineuses.En fait la conscience a fait défaut autant du côté des élites blanches que des élites noires, élites auto proclamées de toutes tendances politiques, et le complot prédateur mondial en cours est encore plus machiavélique, encore plus difficile à croire réel tant les mise en scènes hypnotico-médiatiques sont bien orchestrées.Bien sur, la real politique se dissimule derriere des prétextes et des truquages, et le constat des limites de la conscience humaine, vu que seuls les prédateurs semblent capables de cohésion et de ne pas se tirer des balles dans le pied. Une alternative eut été possible à la mascarade des indépendances, si le niveau de niveau de conscience avait été plus élevés au niveau des responsables politiques opposés, comme au niveau des populations blanches et noires. A défaut de ce niveau de conscience et de volontarisme, le cynisme pouvait se faire passer pour réalisme incontournable. Alors bravo Alexandre pour ton exigence de véridicité au niveau de l'Histoire, et que cela puisse faire refléchir à une façon appropriée d'éviter les pièges actuels pour réduire la démocratisation avec l'aval des peuples bernés et peu vigilants.
j'admire cet art de Dominique O. Tron d'expliquer et de décrire une situation mondiale aussi complexe, de façon aussi encourageante et optimiste. Pourvu en effet que les politiques trouvent dans le blog "Fusionnisme" matière à nourrir, orienter et réorienter leurs actions.
J'admire encore l'explication donnée par Dominique Oriata Tron de la situation complexe d'aujourd'hui et la façon d'y remédier.
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