9 sept. 2011

Le Triangle des Bermudes de la Présidentielle

Ce que j'ai expliqué ce matin à Eugénie Diecky,
au micro d'Africa N°1...





Le Triangle des Bermudes

de la présidentielle




par


Alexandre Gerbi






En cette rentrée 2011, ce qui me lasse, c’est que tandis que la France est dans une situation lamentable à tout point de vue et qu’il lui faudrait un électrochoc et un changement profond pour espérer s’en sortir, l’élection présidentielle qui se profile, dans sept ou huit mois, semble devoir nous conduire tout droit à ce que j’appellerai le Triangle des Bermudes.

Triangle des Bermudes parce qu’au deuxième tour, sauf coup de théâtre, il faudra faire un choix qui n’en est pas un, entre trois solutions aussi dangereuses les unes que les autres :

- Premièrement, soit réélire Nicolas Sarkozy dont la politique, entre guerres néocolonialistes et soumission au système ultra-libéral, est à l’évidence essentiellement calamiteuse pour le pays.

- Deuxièmement, soit élire le candidat socialiste, a priori Martine Aubry ou François Hollande dont le programme politique est nul au sens propre, c’est-à-dire que c’est un désert d’idée total, à tel point que le PS est d’accord avec Sarkozy sur l’essentiel (Libye, Côte d’Ivoire, Europe, etc.)

- Troisièmement, soit se rabattre sur le Front National de Marine Le Pen, dont les conceptions sont pour la plupart délirantes, et éminemment dangereuses.

Or il se trouve que pour le moment, aucun des « petits » candidats, d’Eva Joly à Jean-Luc Mélenchon en passant par François Bayrou ou Arnaud Chevènement, ne semble avoir le programme nécessaire pour se hisser au second tour et nous épargner ce triangle infernal. Et c’est cela qui est dramatique, cette absence programmée d’un 4e homme (ou d’une 4e femme) et qui nous condamne au fameux « triangle des Bermudes ».

Alors, cause désespérée ? Pas forcément…

Pour déjouer le piège, il faudrait qu’un parti (et un candidat…) se lève avec une grande idée. Une grande idée, c’est-à-dire une vision novatrice qui permette de résoudre tous les aspects de la crise française : social, économique, politique, historique, idéologique... Si un parti se levait avec une pareille grande idée, en particulier à gauche, il s’ouvrirait sans doute un boulevard devant lui.

Quelle est cette grande idée ? Eh bien, tout simplement, car quand on y réfléchit c’est une évidence et pour mille raisons, c’est mettre l’Afrique au centre de la politique française et européenne. C’est cela qu’un candidat doit faire dans le cadre de la campagne présidentielle 2012.

Utopie ? Pas si sûr...


Alexandre Gerbi







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1 Comments:

At 10/9/11 05:18, Blogger Paul said...

Un triangle, c’est suspect… Aux Bermudes, franchement dangereux… Mais qu’elle est belle la chute !

Quoique, l’Afrique, elle n’est jamais très loin… Le Bazar-Henri Lévy s’acharne à sa destruction pour la gloire du grand Israël et n’a de cesse de nous le seriner… La MAM s’y est perdue… DSK l’a pénétrée… Nicolas n’y comprend rien, majordome du Bazar ça le distrait… Hamid et Zohra y vont lui chauffer les oreilles au petit Nicolas… Rama Yade lui fait la nique… FrançoisDeSouche sans elle y n’aurait pas de quoi s’exciter… Lampeduza, ça met en verve la Marine… Domenech et cette mauvaise tête d’Anelka y ont goûté au chant funèbre des vuvuzelas… Zidane et Noah restent très chéris des Français… Martine, François, Ségolène c’est bien le désert… Kouchner y laisse le souvenir de sa plus piteuse pitrerie… De Gaulle, il attend toujours son procès…

Je relis René Gendarme… Intrépide René Gendarme qui n’hésita pas à monter dans mon tacot pour une virée vers Lambaréné… c’était l’hivernage… les bourbiers… Toujours le bourbier… Pas qu’en Afrique.

 

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